Biographie de Lluís Llach

(sources Les Visiteurs du Soir)

Lluís Llach est né le 7 mai 1948 à Gerone et passe son enfance à Vergès, un petit village catalan. Son père, fils de riches propriétaires terriens, est médecin de campagne. Sa mère est une enfant de la Barcelone bourgeoise des années 30, ville républicaine et nationaliste où dominent les idées anarchistes et les courants de gauche. Elle conduit une voiture et porte le pantalon, ce qui défraie les chroniques du village.

Le clocher de l'église de Vergès

Le clocher de l’église de Vergès

A 4 ans, le début de la scolarité marque l’apprentissage du castillan, une langue qui restera définitivement associée à l’idée d’administration, de répression, d’assujettissement.

A neuf ans, Lluís quitte sa famille pour entrer au pensionnat à Figueres. Dorénavant les relations avec les siens seront plus distendues car réduites à la peau de chagrin des vacances scolaires.

A 15 ans, c’est le départ pour Barcelone et le début de la vie d’homme.
A l’Université, il commence des études d’ingénieur, un métier qu’il a choisi par souci de conformisme. Il abandonne cette voie au bout de deux ans et s’oriente vers des études d’économie sociale et de philosophie.
Parallèlement il découvre les milieux anti-franquistes, notamment le groupe des « 16 juges » (du nom d’une chanson enfantine), composé d’intellectuels de tous bords qui s’est donné pour objectif de résister au génocide culturel que subit la nation catalane. Ainsi, le groupe qui a étudié la loi, se rend compte que, s’il n’est  pas permis de parler le catalan, rien n’interdit de le chanter. Débute alors une grande aventure : la lutte politique menée à travers la chanson. C’est le mouvement de la Nova Canço : les  » 16 juges  » élisent des chanteurs, dont ils lancent la carrière.

Ces chanteurs deviennent rapidement les porte-paroles d’une culture et d’un peuple en tumulte. Lluís en fait partie. S’accompagnant d’une guitare, il donne son premier concert le 22 mars 1967 à La Terrassa. Un récital dont il garde un souvenir poignant, sa trop grande timidité l’a empêché d’ouvrir les yeux un seul instant.

Le piano du restaurant Mas Pi sur lequel Lluís Llach a composé L'estaca

Le piano du restaurant Mas Pi sur lequel Lluís Llach a composé L’estaca

1969, Lluís est déjà connu du public et CBS lui propose un contrat de deux millions de pesetes à condition qu’il accepte de chanter en castillan.
Il refuse. Cette année-là, il chante pour la première fois L’Escata, un chant d’espoir et une invitation à ne jamais cesser la lutte contre le pouvoir autoritaire car le temps peut remplacer la force quand celle-ci fait défaut. Au bout d’un an cette chanson, qui est passée à travers les mailles de la censure omnipotente, est interdite. Cependant cette décision intervient trop tard : connue de tous, la chanson, qui a remporté tous les suffrages, est devenue officieusement l’hymne catalan de résistance au fascisme.

Cette même année, Lluís se produit au Palau de la Musica de Barcelone et se voit définitivement consacré par la critique. Lluís chante. Très souvent ses concerts sont interdits ou pénalisées par la Police. Chanson et lutte politique se confondent. Les textes sont écrits en fonction des censeurs, selon un code usant de métaphores que le public décrypte instantanément. A aucun moment Lluís ne recule devant la provocation ou le danger. En a t-il le choix ? Sa musique est un point de ralliement dans lequel le peuple de Catalogne se reconnaît et trouve l’espoir et le courage qui lui manquent. S’il ne peut plus chanter L’Estaca, alors il joue les notes et le public chante les paroles.

Un jour, pourtant, la situation devient dangereuse. Lluís, invité à Cuba pour une cérémonie officielle à laquelle participe l’Ambassadeur d’Espagne, ose se présenter au public en disant : « Je suis catalan. C’est en Espagne, dans le dernier bastion du fascisme en Europe, sous une dictature militaire », ce qui ne manque pas de provoquer une vague de remous dans l’assistance et la sortie de l’Ambassadeur scandalisé par un tel affront.
De retour en Espagne, Lluís, recherché par la police, est obligé de se cacher avant de décider qu’il est plus sûr pour lui de quitter le pays.
De toute façon, il fait l’objet d’une interdiction de chanter.

1971 à 1976 sont des années de  » tourisme pour motivations politiques « , un terme qu’il préfère à celui d’exil. Il s’installe en France, à Paris où il rejoint la communauté catalane qui lui apprend la véritable histoire de son pays, celle qui a été occultée par le pouvoir, celle qui a été effacée des livres d’école. Le sentiment de devoir lutter et mener la lutte dans la chanson s’impose à lui définitivement. Par un vrai et bel acte de solidarité, Jean-Michel Boris lui ouvre les portes de l’Olympia. La recette est maigre, le public essentiellement catalan ou espagnol. Cependant le succès arrive bientôt et devient une arme dans la lutte :  » Pourquoi chante-t-il en France
et ne le peut-il pas chez nous ? « , se demande-t-on en Espagne.

Pochette de l'album "i si canto trist"

Pochette de l’album « i si canto trist »

En 1974, il présente, toujours au Palau de la Musica, l’album I si canto trist

En 1975, l’album Viatge a Itaca se vend à 150 000 exemplaires.
Invité pour une série de récitals au Palau de la Musica, ceux-ci sont brutalement interrompus par l’interpellation de Lluís. Il est condamné à payer une amende de 100 000 pesetes et se voit interdit de concert pour cause d’infractions répétées aux lois qui régissent le spectacle et qui
interdisent catégoriquement aux artistes de s’adresser au public entre les chansons, surtout lorsque, comme on le lui reproche, il s’agit de paroles attentatoires aux institutions et à la législation en vigueur. Définitivement interdit en Espagne, Lluís se partage entre l’Amerique Latine et l’Europe.
A Paris, il se produit au Théâtre de la Ville.

Couverture d'Entrevista du 1er octobre 1975

Couverture d’Entrevista du 1er octobre 1975

En 1976, le décès de Franco lui ouvre à nouveau les portes de la Catalogne. On fête son retour au Palais des Sports de Barcelone à l’occasion d’un grand concert qui donnera lieu à l’enregistrement du disque Barcelona, gener de 1976. Chaque concert se termine en manifestation anti-fasciste et autonomiste car, si Franco est mort, la dictature n’a pas
encore été démantelée par Juan Carlos.

En 1980, paraît l’album Verges 50, un hommage sonore à son village et aux années de son enfance.

En 1984, paraît l’album T’estimo qui s’ouvre sur  » Amor particular « , un titre dédié au public.

En 1985, Lluís perd sa mère. Pour elle, il compose un vibrant message d’amour, que l’on retrouvera une année et demie plus tard sur l’album Maremar. Les chanteuses Maria del Mar Bonet et Marina Rossell y participent. En 1985, cet album reçoit le prix du Meilleur Compositeur remis par l’Académie Française du Disque. Le 6 juillet 1985, Lluís se produit au Nou Camp, à Barcelone, devant plus de 110 000 personnes, un événement tout à fait exceptionnel et rarement égalé par un artiste européen.
Un double disque nous rappelle cette performance : Camp del Barça, 6 juliol de 1985. Une fois élu, le Parti Socialiste a commencé par prêcher exactement le contraire de ce qu’il avait promis. Devant ce manque de parole, Lluís Llach porte plainte. Pour lui c’est le seul moyen d’ouvrir un
front d’action légal : que peut-on faire contre les politiciens auxquels nous déléguons nos pouvoirs et qui, une fois en poste, oublient les promesses faites et pour lesquelles nous les avons élus ? La cause sera plaidée mais le juge exprimera son incapacité à émettre la sentence. Pour la première fois dans un tel cas, les frais de justice seront partagés entre les deux partis.

1987 marque un virage dans l’œuvre de Lluís. Alors qu’on célèbre l’anniversaire des 25 ans de la Nova Canço, Lluís enregistre Astres qui marque le début d’un recours aux synthétiseurs et à l’informatique musicale. Dorénavant, pour son travail de création, Lluís utilisera les moyens techniques les plus sophistiqués en gardant toujours à l’esprit qu’il représentent un moyen et non pas une fin en soi. A côté de l’exploration de sonorités nouvelles, Lluís emploie de plus en plus fréquemment les instruments typiques du bassin méditerranéen ainsi que les diverses techniques de chant, avec un vif intérêt pour les différentes formes de polyphonies.

Cette même année, il participe à l’album commémoratif des 50 ans de la mort de Gabriel Garcia Llorca pour lequel il adapte en catalan le poème  » Norma y paraiso de los Negros « .
En France, à Lille, sous la direction du chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus, il chante le Requiem de Fauré et effectue avec l’orchestre, une tournée des principales villes inscrites sur  l’axe Lille-Barcelone.

En 1988, Lluís revient à l’Olympia avec l’album Géografia. Il compose la musique du film Le voleur d’enfants de Christian de Chalonge.

En 1991, l’album Torna aviat marque sa rencontre avec la soprane Victoria de Los Angeles qui interprète le titre  » Au blanca « . Sur cet album, la chanson  » Insubmis « , écrite pour la défense des individus réfractaires au service militaire est interprétée, pour toute la partie des chœurs, par les membres d’une association d’insoumis. Il a donné plusieurs concerts de soutien à cet association.

En 1992, l’Espagne se prépare à accueillir les Jeux Olympiques.
 » En voyant passer les athlètes, je me disais que si toute cette énergie musculaire et mercantile, cet immense enthousiasme étaient mis au service des idées, des sentiments et des utopies, le monde serait vraiment différent. « . Cette constatation pousse Lluís à composer la cantate  » Un
pont de mar blava « . Il revient à un des thèmes qui lui est cher, la mer méditerranée, pour faire passer l’idée, le besoin d’une pacification des rapports Nord/Sud comme exemplarité de la quête d’une pacification du monde. Les chanteuses Nena Vanetsanou et Amina Alaoui participent au projet. Le poète catalan Miquel Marti I Pol, qui a souvent co-écrit des
textes avec Lluís, collabore aussi à l’écriture de cette cantate.

En 1993, Lluís enregistre Un pont de mar blava qu’il présente pendant deux récitals consécutifs au Palau San Jordi de Barcelone, accompagné par 16 musiciens. 30 000 personnes assistent aux deux concerts. Cette même année, il présente cette cantate au Festival d’Edimbourg, au casino de Paris puis en tournée à travers l’Europe.

Porrera

Porrera

En 1994, paraît l’album Rar qui mêle enregistrements publics et travail de studio. Cet album prépare la parution l’année suivante de Porrera, nom du village où est née sa mère, lieu où vit désormais Lluís Llach. Le village est à la fois le moyen de rencontrer le monde, le  » petit pays  » dans lequel se lit le plus grand. En restant au plus proche de ses racines les plus profondes,
les plus intimes, le village devient aussi l’espace intérieur, le jardin secret dans lequel se ressourcer, pour mieux se révéler.

1997 est une année à marquer d’une pierre blanche. Alors que Roses Blanques, une compilation de l’œuvre de Lluís Llach paraît en France, la télévision diffuse un portrait de l’artiste alternant une interview de fond et de très larges extraits du concert du Camp del Barça (110 000 spectateurs) et de celui de Palau San Jordi organisé lors de la sortie de Un pont de mar
blava
.

En 1997, Lluís Llach entame une tournée mondiale avec un nouveau récital piano-voix intitulé Nu, qu’il interprète notamment au Bouffes du Nord en mai. L’album de ce spectacle sort simultanèment en France chez East West . La parution d’une biographie écrite par la journaliste Brigitte Baudriller complète cette actualité française.

En 1998, Lluís Llach est en tournée française pendant tout le mois de mars. En avril, il se produit pour la première fois en Suède. Pendant l’été, il enregistre un nouvel album, Nou, qui sort simultanément en Espagne et en France en septembre. En octobre, Lluís Llach présente cet album pendant trois semaines au Teatro Principal de Barcelone.

En 1999, Lluís Llach est en tournée avec cet album. En avril, il s’installe pendant huit jours au Teatro Albeniz de Madrid. Au mois de 1999, à Paris, il s’installe pour deux soirées à l’Olympia.
En 1999, l’événement discographique français est la parution chez East West d’une anthologie de quatre disques retraçant les plus beaux moments de la carrière du chanteur catalan.

2000, c’est la sortie de son nouvel album Temps de révoltes, qui donne lieu à 2 spectacles différents : la création avec 200 choristes, la chanteuse cubaine Lucrecia et le contre-ténor Javier Torra de Germania 2007 aux arènes de Valencia en juin, et d’un spectacle accompagné de 5 musiciens acoustiques à la Sala Apolo de Barcelone en novembre de la même année.

2001, pour une durée de deux semaines, Lluís retourne au mois de mars à la salle Apolo de Barcelone pour présenter en direct Le Temps des Révoltes. Le retour de l’auteur-compositeur-interprète était inéluctable, en raison de l’énorme succès des représentations du mois d’octobre 2000 qui priva de ticket d’entrée des centaines de spectateurs. Lluís profitera de
ces passages sur scène pour récupérer le thème du Glas ( » Campanades a morts « ) qu’il s’était juré d’inclure à la manifestation organisée en réaction à l’assasinat d’Ernest Lluch par l’ETA.

Puis Lluís connaîtra un nouveau triomphe à Madrid, cette fois dans le cadre de la représentation du temps des révoltes, lors des réjouissances annuelles madrilènes du 2 mai. L’auteur-composteur-interprète offrit une semaine complète de récitals dans une salle pleine à craquer, interprétant Le Glas lors de multiples rappels.

Cette année-là, le spectacle Germanies sera de nouveau mis en scène.
En premier lieu dans la ville de Perpignan, dans le cadre des Estivales, le 4 juillet ; puis à l’occasion des programmations de la Diada organisées par la commission du 11 septembre, sur la promenade Lluís Companys de Barcelone devant plus de 30 000 spectateurs. L’année s’achèvera sur de belles retrouvailles : le 17 décembre, lors de l’édition madrilène du Festival
du Millénaire
 où Llach et Hoyos se partageront une fois de plus l’affiche et la scène, cette fois-ci au Teatro Real.

2002
L’année se poursuivra avec la tournée de représentation du Temps des Révoltes à travers différentes villes.

La dernière du spectacle Germanies sera présentée le 18 mai à Palma de Majorque, lors des Journées de la Langue organisées par l’OCB, devant une Plaça Major bondée.

Le spectacle de Lluís LLACH accompagnant la danseuse de Flamenco Cristina Hoyos connut un succès énorme, et la grande demande de la part des organisateurs qui s’ensuivit engendra deux nouvelles présentations de prestige : au Cap Roig dans l’Empordan en juillet et à juillet et à
Benalmadena en septembre.

Ce n’est qu’à la fin de l’année que sortira sur le marché le disque Jocs où sont mis en relief des morceaux comme Rendez-vous à Folegandros ou Fabia , tous deux dédiées à des amis disparus, ou Si vieux, si beaux dédié à son père, décédé au mois de mai de la même année. On remarquera également des chansons militantes comme Néofachos Mondialos ou Un je-n
e sais quoi
, ou encore la nouvelle version de l’adaptation musicale du poème de Miquel Marti I Pol, A l’instant même.

Le coup d’envoi de la tournée de présentation au public de ce travail est donné le 3 novembre au Gran Teatre del Liceu de Barcelone – Llach y retourne à cette occasion après 23 ans d’absence – et sera suivi d’une vaste série de récitals qui traversera différents quartiers de Barcelone, de
nombreuses agglomérations de Catalogne et de l’Etat espagnol, permettant à Lluís Llach de boucler une saison des plus fructueuses.

C’est durant ce même mois de novembre que sera mis en ligne et inauguré le premier site web officiel de l’auteur-compositeur-interprète : http://www.Lluísllach.com ; toutes les informations afférentes à l’artiste y sont présentes et mises à jour, incluant même une boutique en ligne.

C’est dans le cadre de la quatrieme édition du Festival du Millénaire, le 29 décembre au Palais San Jordi qu’a lieu un concert exceptionnel : Lluís Llach et le célèbre ténor Josep Carreras unissent leurs voix, pour la paix, devant 12000 spectateurs, donnant ainsi naissance à un récital mémorable baptisé Junts (ensemble) et à un disque éponyme quelques mois plus tard.
Accompagnés de l’Orchestre Symphonique Méditerranéen – dirigé par Enrique Ricci – et du Chœur Madrigal, les deux artistes interprètent des chansons populaires catalanes ainsi que quelques-uns des morceaux les plus emblématiques de l’auteur-compositeur-interprète de Verges.

L’année s’achève avec la publication de la biographie Lluís Llach, companys no és aixo (Les amis, Lluís Llach ce n’est pas ce que vous croyez), signé Ignace Riera, et la sortie en DVD du concert Live au Liceu de Barcelone : Lluís Llach en directe al Liceu.

2003
Arrivé au bout de la très longue tournée de Jocs, Llach fait une parenthèse pour achever le cycle La canço a assena (La chanson pour la scène) au Théâtre National de Catalogne (TNC). Son enceinte accueillera du 19 au 22 juin le spectacle Triarda (trilogie) comprenant l’interprétation de Viatge a Itaca (Voyage à Itaque), Verges 50 et Un pont de mer blava (Un pont de mer bleue), trois  » pièces maîtresses  » fort significatives dans son répertoire, présentées au TNC accompagné de 19 musiciens avec une mise en scène spectaculaire de Lluís Danès.

Le 6 septembre, la Grand-Place de Verges résonne d’émotion et de complicité lors de l’interprétation de Lluís dans son village natal, pour la première fois de sa carrière, de l’œuvre Verges 50.

Pour commémorer les 15 ans du festival Altaveu (Porte-voix) de Sant Boi, 15 artistes renommés viennent chacun interpréter le 13 septembre une chanson étrangère à leur répertoire. Lluís Llach y interprètera Perlimpinpin de la chanteuse Barbara.

Le 11 novembre, le pays déplore la perte du poète Miquel Marti i Pol, décédé à soixante-quatorze ans de longues et graves complications de la sclérose en plaques dont il souffrait depuis de nombreuses années.
Né à Roda de Ter en 1929, il était une des voix les plus emblématiques de la poésie catalane de ces dernières décennies. Sa grande amitié avec Lluís Llach était connue de tous, et c’est de leur collaboration que naquirent des œuvres comme Un pont de mer blava, Porrera ou Germanies.

C’est en réaction à cet événement que l’auteur-compositeur-interprète décide de monter un nouveau récital : Poetes, au travers duquel il désire rendre hommage aux poètes et écrivains catalans qui furent décisifs dans sa trajectoire musicale, et plus particulièrement le poète de Roda de Ter : Miquel Marti i Pol.

Pour fêter son vingt-cinquième anniversaire, Amnesty International organise un concert réunissant différents artistes à l’Auditorium de Barcelone, le 26 novembre. Lluís Llach en assura une partie.

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2004
A Barcelone, au mois de janvier, devant le Sala Apolo, Lluís entame à guichets fermés une série de concerts qui durera cinq jours. Lluís Llach y chantera ses Poetes devant un public euphorique et passionné.
L’enregistrement de ces concerts donnera lieu à l’enregistrement d’un nouveau CD, dont la sortie est prévue pour le mois de mars.

Pendant ce temps, Lluís Llach poursuit son chemin, qui le porte à chanter bon an mal an dans près de 70 villes.

Le 25 février, Lluís présente à Paris, à la Maison de la Catalogne, ses deux nouveaux albums : Jocs et Rar.

Mars : sortie de l’album-DVD Poetes enregistré en Janvier à Barcelone.

2005
Tournée Poetes dans toute l’Espagne.

Tournée de Lluís en Amérique du Sud notamment au Mexique et en Argentine.
Lluís Llach s’aventure dans un nouveau projet tel que la musique d’un long-métrage sur l’anarchiste Salvador Puig-Antich, dernier condamné à mort par le garrot en 1975 sous le régime franquiste. Il n’avait alors que 26 ans. La présentation du film est prévue pour le Festival de Cannes en mai 2006.

Le réalisateur Luis Danès tourne la vie au quotidien de Lluís Llach durant toute l’année 2005 pour tous ses déplacements et ses concerts.

Lluís Llach monte sur la scène du Trianon les 8 et 9 Avril 2005 aux côtés d’I Muvrini, Zebda, Sapho et Pascal Comelade notamment.

revolta

2006

Lluís Llach et le réalisateur Luis Danès réalisent le film « La revolta permanent » trente ans après les événements de Vitoria.

Llach décide de mettre un point final à sa carrière. Il annonce sa décision de se retirer en présentant son nouvel album » i. « 

Son dernier concert à l’Olympia à lieu le 22 novembre 2006. Suivra une série de concerts dans de nombreuses villes où Lluis Llach vient faire ses adieux à la scène.

2007

L’ultime concert a lieu dans le village de son enfance à Vergès le 24 mars 2007. Lire notre page consacrée à son dernier concert de Vergès

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