Julien

Catalan à Paris, la suite d’une histoire commune à beaucoup
de ces catalans qui quittèrent l’Espagne puis le sud, les
camps de Vernet, la vie à Perpignan puis la montée vers le
nord pour les nouvelles générations.

Le sud pour moi n’est qu’une histoire qui me constitue, une
zone de vacance qui me permet de vivre au jour le jour en
m’accrochant à des souvenirs, à une histoire. A la maison
nous ne parlons pas catalan, nous avons oublié, mais dès le
collège j’ai cherché à apprendre à connaitre ces racines dont
je suis assez fier. C’est alors que je rencontrais Lluis Llach et
sa poésie, son verbe sublime, cet assemblage de mots
puissants.

Voilà maintenant que la famille de Perpignan diminue, j’ai
ce besoin, cette soif de me réfugier dans ces textes, pour me
trouver en adéquation, en lien avec cette langue qui, je le
sais, sommeille en moi, n’attendant que le jour où je la
révèlerai. Pour l’heure c’est un peu comme un lien
inébrenlable avec ceux qui nous ont quitté, comme un chant
plaintif, une prière sourde et sans appel qui s’élève pour
rencontrer ceux qui la comprendront. Oui le catalan est avant
tout une langue de dialogue, d’ouverture pour moi, une
langue puissante, vibrante, sublime.

Julien

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